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mardi 13 décembre 2011

Le chauffage à induction vrai ou faux ?

Le chauffage à induction fonctionne, comme son nom l'indique, sur le principe de l'induction électromagnétique, une des plus efficaces façons de transmettre de l'énergie "sans contact".
Champ magnétique et métal
Dans un matériau conducteur (comme un métal), une partie des électrons est libre de se mouvoir et d'engendrer, par leur mouvement, un courant électrique. De son côté, un aimant est un corps capable de créer un champ magnétique qui exerce une force sur les charges en mouvement. Donc si l'on déplace un morceau de métal près d'un aimant, les électrons subissent cette force. Un courant électrique apparaît alors.
Les bobines à induction, alimentées par un courant électrique, créent un champ magnétique qui excite les électrons du métal de la casserole. Ils se mettent à bouger dans tous les sens : ça chauffe!
l se manifeste chaque fois qu'un matériau conducteur est en mouvement au sein d'un champ magnétique. Ou inversement, à chaque fois qu'un champ magnétique variable baigne un matériau conducteur.
Agitation dans le fond de la casserole
C'est sur ce dernier principe que fonctionne le chauffage à induction. Sous la plaque de cuisson en vitrocéramique, un électroaimant constitué d'enroulements de cuivre est alimenté avec un courant alternatif. Il crée ainsi un champ magnétique variable. Celui-ci exerce une force directement sur les électrons … du fond de la casserole ! Cela produit un courant dit induit dans le métal.
Courant induit et plat réchauffé !
Le courant échauffe la matière qu'il traverse. Enfin, quand elle est magnétisable, c'est à dire quand les électrons qui la composent s'agitent sous l'effet d'un champ magnétique.Voilà pourquoi la plaque en vitrocéramique, insensible à l'activité de l'électroaimant, ne chauffe pas.
En revanche, les électrons de la casserole s'agitent et s'entrechoquent en se transférant de l'énergie. Qui se dégage sous forme de chaleur. Elle est produite au sein même du matériau à chauffer, il n'y a donc pas d'intermédiaire entre l'inducteur et la pièce métallique, ce qui permet d'atteindre de bons rendements. Jusqu'à 95 %, contre 70% pour les plaques classiques, dans lesquelles une partie de la chaleur, créée à distance par un courant dans une résistance, est perdue. De plus, le chauffage est instantané, et uniformément réparti dans tout le fond de la casserole.
En l'absence de casserole, aucune chaleur n'est produite si la table à induction reste allumée : la plaque reste froide. De plus, le corps étant insensible au champ magnétique, on peut y poser sa main sans se brûler. Attention cependant à ne pas faire ce geste juste après avoir retiré une casserole du "feu": la table en vitrocéramique a quand même chauffé à son contact. Après toutes ces explications, ce serait dommage de se bruler.
Avantages du chauffage par induction
La chaleur inductive permet :
de régler la chaleur à diffuser de manière précise. La chaleur se transmet beaucoup plus rapidement le long de l´objet qu´une chaleur par convection traditionnelle ;
de chauffer des parties inaccessibles, comme par exemple des morceaux de métal, encastrés dans du bois, du PVC, ou dans d´autres vacuum.
une économie d´espace que les installations pour chaleur par convection dans la mesure où la chaleur est présente elle-même dans la matière, la radiation thermique est alors très petite ;
de meilleures conditions de travail sans saleté ni fumée par rapport aux installations traditionnelles de chauffage ;
d´avoir une rentabilité beaucoup plus importante, conditionnée par une moindre perte de chaleur et d´émission.
nconvénients du chauffage par induction
lors de mauvaises manipulations, d´autres objets peuvent être involontairement chauffés. Pour y remédier, on utilise le procédé d´émulsion ou le refroidissement par eau ;
des coûts d´acquisition élevés pour les fortes puissances ;
des champs électromagnétiques peuvent apparaître ce qui peut alors perturber l´environnement, lorsque les isolations sont mauvaises ou bien lorsqu´il y a une protection HF.


Radiateur à induction


Générateur à induction














A bientôt
Ecofute.net
01 45 92 11 96

samedi 10 décembre 2011

Qu'est ce que l'éthanol ?

Qu'est ce que l'éthanol ?


L'éthanol est un biocarburant écologique obtenu à partir de sources
d'énergies renouvelables. Selon les cas et recommandations d'emploi, il
peut être ajouté en complément à l'essence. Il peut également être
utilisé pur sans aucun dommage pour les moteurs à essence. L'éthanol
ne contamine pas les lubrifiants moteurs. Il refroidit la chambre de
combustion, les cylindres et augmente la durée de vie des moteurs. En
plus d'être un carburant propre et sûr, l'éthanol nettoie les pièces
internes des moteurs qui peuvent comporter des résidus imbrûlés
laissés par l'essence.


En France, ce sont la betterave et les céréales qui sont les
principales ressources utilisées pour la production de l'éthanol.
Actuellement, seules les voies sucrières et amylacées sont utilisées
au stade industriel. Cependant le traitement de la biomasse
lignocellulosique fait l'objet de travaux de recherche pour y optimiser
les techniques et les coûts.
Combien de stations Ethanol
en 2010 360 stations
en 2011 306 source http://ethanol-e85.fr/carte_stations_E85.html
Prix du carburant
0, 9 Euro pour l'ethanol en moyenne
1,5 Euro pour l'essence en moyenne
Avantages ethanol
Le cout 40% moins cher
Prix du kit bon marché
Simplicité de mise en route
Il faut juste faire une déclaration a votre assurance, car le boitier
électronique modifie les données constructeurs ( temps d'injection et
point d'allumage )
Inconvinients
Consomme de 16 à 20% de plus qu'avec l'essence
Pour les habitants des stations de ski attention au gel , il est
souhaitable de mettre une petite resistance qui garantira la fluidité
rantde l'ethanol
Il y a de moins en moins de stations ethanol nous sommes passés de 360
stations à 306 stations dans les 12 derniers mois
L'ethanol est un produit agressif et accélère l'usure des joints
L'ethanol fait perdre un peu de puissance et de couple moteur.
Impossible de monter un kit ethanol sur un véhicule gpl
CE QU'IL FAUT SAVOIR
Nos chers producteurs ajoutent de 8 à 12 % d'ethanol dans l'essence.
ASTUCE
Si vous mélanger maximum 30% d'ethanol dans un véhicule essence sans
kit ethanol; HE !!! BIEN ça fonctionne sans aucun problème
Elle est pas belle la vie ????

A bientôt
Ecofute.net

samedi 3 décembre 2011

La micro-CoGénération débarque dans nos chaumières

Longtemps réservée aux applications industrielles, la cogénération devient désormais disponible pour les particuliers sous la forme de micro-cogénération.
Ainsi, le 1 kW devient la première unité de micro-cogénération domestique disponible sur le marché. Alimentée au gaz naturel, elle est capable de satisfaire la demande d'une habitation en chauffage et eau chaude sanitaire mais aussi de lui permettre de produire son électricité.


La micro-CoGénération, KESAKO ?


A la base de cette technologie, on retrouve la cogénération, qui est la production simultanée d'électricité et de chaleur au départ d'une même source d'énergie primaire. Ce procédé présente deux avantages majeurs : un rendement énergétique nettement supérieur à celui d'une production séparée et un intérêt "écologique" sensible, avec des rejets de CO2 beaucoup moins élevés.

Une unité de micro-cogénération est un moteur thermique d'une puissance inférieure à 50 kWh électrique, couplé à un générateur qui produit en même temps de la chaleur et de l'électricité. la chaleur dissipée par le moteur est récupérée via des échangeurs thermiques et alimente le circuit de chauffage. le générateur produit de l'électricité qui peut être utilisée sur place ou renvoyée sur le réseau de distribution.

Qu'est-ce ?


Avec un taux d'efficacité supérieur à 90%, cela constitue un système de micro-cogénération qui autorise une utilisation plus efficace et plus rationnelle de l'énergie.
Comme il permet aux ménages de produire leur propre énergie de façon plus "durable" et "efficace", il a un impact positif sur l'environnement et sur l'économie domestique (une réduction de votre facture d’énergie jusqu’à 75% selon le distributeur !). Grâce à sa capacité de produire à la fois chaleur et électricité, on peut répondre à la fois aux besoins en eau chaude sanitaire, chauffage et énergie électrique d'un foyer.

Se chauffer et produire son électricité grâce à la micro-cogénération à condensation.

Le micro-cogénérateur 1kW est composé d'un moteur stirling, moteur à combustion externe, alimenté au gaz naturel ou propane. Celui-ci entraîne un alternateur qui transforme l'énergie mécanique en électricité. dans un micro-cogénérateur, la chaleur dissipée est récupérée via des échangeurs thermiques et est utilisée par le moteur pour le chauffage ou la production d'eau chaude sanitaire.

Dans le cas où les besoins en électricité dépassent la production du micro-cogénérateur, le réseau de distribution prend le relais.
Robert Stirling, un grand inventeur




En 1886, Robert Stirling, révérend et inventeur écossais à la recherche d’une alternative à la machine à vapeur, invente un moteur capable de produire de l’énergie lors de la compression et expansion de l’air chaud enfermé à l’intérieur.

Cette nouvelle invention s’avère rapidement être un

moteur particulièrement efficace et versatile : il produit chaleur et électricité, il peut travailler avec pratiquement toutes le sources de chaleur et ses applications sont variées. En outre, contrairement à la locomotive, il n’y a pas de danger d’explosion, il est silencieux et il n’exige que très peu d’entretien.

Toutefois, incapable de rivaliser en puissance avec la locomotive, le Stirling a toujours été relégué au second plan.




A bientôt

eco-futé

vendredi 2 décembre 2011

Une éolienne dans son jardin ?



Avantages

Une micro-éolienne, autrement appelée « éolienne pour particulier », « éolienne domestique » ou « mini-éolien », produit de l'électricité en utilisant la force du vent. Il s'agit d'une méthode de production d'électricité totalement écologique. 
La micro-éolienne ne produit aucun rejet atmosphérique, puisque son fonctionnement ne génère ni gaz ni fumées. Elle n'utilise aucun fluide, pas de combustion, aucun produit chimique pour produire de l'électricité. 
L'énergie utilisée est gratuite, verte par excellence et 100 % renouvelable : le vent. 
Ce dispositif écologique a aussi des avantages économiques : il est possible de gagner de l'argent grâce à une éolienne domestique, en vendant le surplus d'électricité. 
Attention : seules certaines zones géographiques, les ZDE (zone de développement éolien), ouvrent droit à la vente d'électricité par EDF.
Inconvénients
Certains considèrent qu'une éolienne domestique est source de pollution sonore. 
L'impact visuel d'une éolienne domestique est causé par la hauteur du dispositif : en général 12 mètres. Ce type de pollution doit toutefois être relativisé. En effet, une éolienne domestique a bien moins d'impact sur le paysage qu'un parc éolien de grande envergure. Pour autant, cet inconvénient peut être ressenti par certains, notamment les voisins. Il doit donc être pris en compte. 
La pollution sonore est, quant à elle, bien réelle puisqu'une micro-éolienne émet du bruit en fonctionnant. Mais en réalité, cet inconvénient est très minime car une éolienne domestique en bon état est très peu audible : 40 dB. Les professionnels et installateurs comparent généralement ce niveau sonore à celui du vent dans les arbres, ou encore à celui d'un réfrigérateur moderne. A l'intérieur, vous n'entendrez donc rien et à l'extérieur, à proximité de l'éolienne, il y a beaucoup moins de bruit que dans une voiture (85 dB).
Autonomie totale ou partielle ?
L'installation d'une micro-éolienne dans son jardin permet donc de produire proprement de l'électricité. L'objectif est de limiter le recours au réseau domestique. 
La micro-éolienne est adaptée aux besoins des particuliers. Ainsi, les éoliennes domestiques disponibles sur le marché ont des capacités allant de 100 W à 20 kW. Grâce à ces performances, vous pouvez :
couvrir la totalité de vos besoins, bien que cette configuration soit assez rare,
ou alimenter quelques prises électriques, comme le réfrigérateur et des lampes,
ou utiliser l'électricité produite uniquement en cas de panne de courant. 
En général, on estime qu'environ 70 à 80 % des besoins électriques sont couverts.


A noter :
Le plus souvent, les estimations de couverture des besoins électriques ne prennent pas en compte le chauffage, qui représente pourtant une part importante de ce poste. Recherchez donc attentivement la mention « hors chauffage ». Si elle n'est pas mentionnée, pensez à vous faire préciser ce point.

Si vous vivez en zone d'électrification isolée, la micro-éolienne peut vous apporter une autonomie électrique vous permettant de vous passer d'un bruyant, polluant et coûteux générateur à essence. 
En alliant votre éolienne domestique à un système photovoltaïque, vous pourrez couvrir la totalité de vos besoins électriques quotidiens et ainsi être totalement autonome, grâce à des énergies vertes.
En ville ou à la campagne ?
Une éolienne domestique peut être installée presque partout, qu'il s'agisse de votre résidence principale ou secondaire, si la réglementation vous y autorise. En effet, une micro-éolienne peut alimenter en électricité :
une maison disposant d'un terrain,
une maison ou un appartement en zone urbaine,
un logement en zone d'électrification isolée,
une habitation non fixe, comme une caravane, un bateau ou un camping-car. 
En ville aussi vous pouvez produire votre électricité grâce à une éolienne domestique. Cette solution est encore assez rare, à cause des contraintes réglementaires locales, mais aussi techniques, les vents étant souvent faibles et très turbulents. Grâce aux évolutions techniques, une micro-éolienne a désormais sa place sur un toit ou fixé en façade d'un logement en ville.

Bientôt ecobat.jimdo.com vous proposera des eoliennes inférieur à 1 Kw sans permis de construire

A bientôt ecofuté.net

mercredi 23 novembre 2011

L'éolien domestique : les petites éoliennes pour particuliers

BIENTOT NOUS VOUS PROPOSERONS

UNE EOLIENNE DOMESTIQUE


L'éolien domestique : les petites éoliennes pour particuliers
Les éoliennes domestiques sont des petites machines offrant une puissance nominale comprise entre 100 watts et 50 kW. Elle sont perchées sur un mât qui peut atteindre 35 mètres de hauteur. Il existe deux types d'éoliennes destinées au marché des particuliers, des collectivités et des agriculteurs : axe horizontal et axe vertical type "panémone" qui n'a pas besoin d'être orienté dans la direction du vent.

Ce secteur est en fort développement aux Etats-Unis ou en Grande Bretagne, par exemple. En 2009, 15 500 petites éoliennes ont été installées en Grande-Bretagne. En France, on attend environ 3000 installations en 2010.


Le petit éolien a une rentabilité nettement plus faible que l'eolien industriel qui utilise des machines dont la puissance peut atteindre 5 MW par mât sur terre et 15 MW en mer (en projet au USA). Le retour sur investissement sera beaucoup plus incertain. Il dépend du prix d'achat de l'éolienne, des aides, du cout de la maintenance, du prix du marché de l'électricité et de la quantité d'électricité produite. Si le cout de production de l'électricité fournie par les éoliennes industrielles est situé autour de 50 euros le MW.h (en Europe), il faut généralement s'attendre au double pour une petite éolienne d'habitation.

La courbe de puissance est une caractéristique importante de l'éolienne. Elle représente la distribution de puissance instantanée pour chaque vitesse de vent mesurée à la hauteur de moyeu. Les éoliennes sont optimisées pour délivrer le maximum de puissance pour des vents de 15 mètres par seconde. Une régulation électronique ou à un décrochage aérodynamique permet de ne pas dépasser la puissance maximale en la maintenant constante dans une plage de vent comprise entre 15 et 25 m/s. Pour les modèles bon marché la puissance délivrée va même baisser au delà de 15 m/s.
L'énergie du vent
La France est l'un des pays d'Europe qui dispose du meilleur potentiel éolien.

Le vent fournit une énergie gratuite mais capricieuse. Avant d'installer une éolienne, il faut étudier la nature du vent sur le terrain. Les professionnels utilisent des mats éoliens qu'ils placent sur les sites à potentiel éolien, et réalisent des mesures pendant au moins une année. Une fois les mesures enregistrées et analysées, il faut choisir l'éolienne qui correspond le mieux aux caractéristiques du vent et du terrain. Seul un professionnel peut réaliser ce travail. Il faut tenir compte de nombreux paramètres. Le rendement des turbines est différent selon la nature du vent. Certaines perdent une grande partie de leur efficacité en cas de turbulences. Le nombre de pâles influence le coefficient de masquage, si celui-ci est trop élevé, une partie du vent pourrait contourner l'hélice. Ce phénomène dépend aussi de la hauteur du mât. Le rapport entre la taille du rotor et la puissance de la génératrice dépendra du "contenu énergétique" du vent à différentes vitesse. L'objectif est de produire le plus possible de KW.h à l'année, pas forcément que l'éolienne fonctionnent le plus longtemps...
La suite sur http://ecobat.jimdo.com/nos-projets-eolien/
A bientôt

Ecofuté

lundi 21 novembre 2011

Villa Vision, une maison passive inférieure à 15 kWh/m²/an


Vue de l'extérieur, seul son design épuré la distingue des habitations voisines construites dans le style provençal. Et pourtant, la villa Vision bâtie à Carros, dans les Alpes-Maritimes, n'a rien à voir avec une maison traditionnelle.
Véritable habitat "écolo", elle consomme moins de 15 kWh/m²/an, soit 30 fois moins que la moyenne française et 3 fois moins qu'une construction BBC (basse consommation).


La villa Vision est l'une des huit maisons aujourd'hui officiellement certifiées “passives“ en France, un standard ouvert de bâtiment très basse consommation, défini en Allemagne par le PassivHaus Institut de Darmstadt (1).

Dépourvue de tout système de chauffage et de climatisation, elle procure toutefois un confort idéal à ses occupants avec une température constante de 21 à 23 °C, quelle que soit la saison. Elle puise ses ressources dans son isolation thermique, son étanchéité à l'air et les apports solaires passifs. Pour atteindre cette performance, l'ensemble des techniques courantes de construction ont été revues et enrichies d'un système domotique afin d'optimiser la consommation d'énergie.

Isolation, étanchéité, traitement de l'air : les principes de base

« L'isolation de la maison par l'extérieur est un élément clé de sa performance énergétique, explique Victoric Bailleul, responsable communication de la société Vision Eco-habitats, conceptrice de la villa passive de Carros. Chaque matériau est étudié selon ses coefficients et sa conductivité thermiques et tous les ponts thermiques, sources de déperditions d'énergie, sont neutralisés. »

Le traitement de l'air intérieur est, lui, assuré par une VMC double flux très performante. « Tempéré, recyclé et purifié en permanence, l'air intérieur est d'une qualité supérieure à celui d'un habitat traditionnel, reprend Victoric Bailleul. C'est comme si on laissait les fenêtres ouvertes 4 heures par jour, mais sans aucune déperdition thermique. »

Quant à la température ambiante, elle est régulée par géothermie. L'air extérieur circule dans un tuyau enterré à 1,50 m dans le sol, selon le système du puits canadien. Il chauffe ou se refroidit par géothermie passive et sort du puits à une température de 15 °C environ. Cet air arrive dans la VMC double flux et croise un récupérateur de chaleur, un entrelacement de tuyaux dans lequel l'air vicié transmet ses calories à l'air entrant. On gagne là encore quelques degrés. Enfin, l'éclairage par halogènes basse consommation, l'ensoleillement, et la vie à l'intérieur de la maison contribuent à réchauffer encore un peu l'atmosphère pour finalement atteindre une température ambiante constante et agréable.

A la pertinence des techniques de construction vient s'ajouter l'intelligence d'un système domotique. Celui-ci régule la consommation énergétique en pilotant l'éclairage, les volets roulants, mais aussi l'arrosage automatique du jardin, en fonction de divers paramètres.
Par exemple, la lumière s'allume sur détection de mouvement et selon des scénarios pré-définis (extinction générale au départ de la maison, allumage de l'entrée au retour). Les occupants évitent ainsi tout gaspillage d'énergie.

Les volets roulants sont, eux, abaissés ou relevés en fonction de la température et de la luminosité extérieures, mesurées par une station météo installée sur le toit ; un dispositif de “sun tracking“ permet de définir l'orientation des lamelles pour optimiser les apports d'énergie gratuits.

« Nous avons choisi un système KNX Schneider Electric qui présente une réelle longueur d'avance en regard des attentes de nos clients, aussi bien celles des concepteurs de la maison que celles de ses occupants, déclare Nicolas Colombi, l'intégrateur de la société Cust'Home Paca qui a mis en œuvre cette solution. Les habitants n'ont rien à faire, tous les paramètres sont gérés automatiquement pour maintenir la performance énergétique de la maison. Ils n'interviennent que sur les scénarios d'éclairage et de pilotage des volets roulants, en fonction de leurs habitudes et de leurs activités. »

Enfin, le système KNX est associé à un superviseur qui, via un coffret de communication Alvidis de Schneider Electric, permet de remonter toutes les informations relatives à l'énergie et de les visualiser sur un écran : courbe de température extérieure / intérieure, hygrométrie extérieure / intérieure, consommation instantanée, équivalent production en CO2, production d'eau chaude, production photovoltaïque. L'occupant peut ainsi mesurer les économies réalisées en comparaison avec une maison traditionnelle.

« La construction d'une maison passive représente un surcoût de 5 % à 10 %, surcoût amorti en seulement 5 ans par les seules économies d'énergie, conclut Victoric Bailleul. C'est bien la preuve qu'il est aujourd'hui possible de construire autrement, de façon plus écologique et finalement plus économique, en harmonie avec notre environnement. »

(1) Pour obtenir la certification “maison passive“, l'habitation doit répondre à plusieurs critères :

- étanchéité : tenir 0,6 fois le volume d'air par heure sous une dépression de 50 Pascal (test du Blower door)
- le système de chauffage ou de ventilation ne doit pas consommer plus de 15 kWh/m2/an
- la consommation d'énergie primaire ne doit pas excéder 120 kWh/m2/an (électroménager inclus)
- les résultats de l'étude thermique et énergétique doivent être analysés avec le logiciel PHPP (PassivHaus Planing Package)

Abientôt
Ecofuté

mercredi 16 novembre 2011

Imaginez une batterie de téléphone portable qui stocke de l'énergie pendant plus d'une semaine


Imaginez une batterie de téléphone portable qui stocke de l'énergie pendant plus d'une semaine et se recharge en seulement 15 minutes ? Ce rêve pourrait bien se rapprocher de la réalité grâce aux recherches menées par l'Université de la Northwestern (Chicago - États-Unis) .
Une équipe d'ingénieurs a créé une électrode à destination des batteries au lithium-ion permettant à celles-ci de retenir une charge d'électricité jusqu'à 10 fois plus importantes que la technologie actuelle. Les batteries dotées de cette nouvelle électrode pourraient aussi être rechargées 10 fois plus rapidement.


Les chercheurs ont combiné deux approches chimiques en une seule, dans l'aspect de la limitation de la batterie, à savoir : la capacité énergique et le taux de charge. Par ailleurs, cette technologie pourrait également s'insérer dans la voie des transports électriques avec des batteries plus compactes. Selon les chercheurs, elle pourrait même être sur le marché dans les 3 à 5 prochaines années.

"Nous avons trouvé un moyen de prolonger de 10 fois, la durée de vie de la nouvelle batterie au lithium-ion", a déclaré Harold H. Kung, auteur principal de l'article publié dans le journal Advanced Energy Materials. "Même après 150 cycles, équivalent à des opérations réalisées durant une année, la batterie reste encore 5 fois plus efficaces que les batteries lithium-ion mises sur le marché aujourd'hui."

Les batteries au lithium-ion sont chargées par une réaction chimique dans laquelle des ions lithium sont envoyés entre les deux extrémités de la pile, l'anode et la cathode. Lorsque l'énergie stockée dans la batterie est sollicitée, les ions lithium voyagent vers l'anode, à travers l'électrolyte et vers la cathode ; A l'inverse, lorsque la batterie est rechargée, les ions voyagent dans le sens opposé.

Avec la technologie actuelle, les performances d'une batterie lithium-ion demeurent limitées. Sa capacité énergétique - pendant combien de temps une batterie peut conserver sa charge - est limitée par la densité de charge, ou combien de ions lithium peuvent être encapsulés dans l'anode ou la cathode. Pendant ce temps, le taux de charge d'une batterie - la vitesse à laquelle elle se recharge - est limité par un autre facteur : la vitesse à laquelle les ions lithium peuvent faire leur chemin de l'électrolyte dans l'anode.

Dans les batteries rechargeables actuelles, l'anode - faite de couches superposées de feuilles de graphène à base de carbone - peut accueillir uniquement un atome de lithium pour 6 atomes de carbone. Pour augmenter la capacité énergétique, les scientifiques ont expérimenté le remplacement du carbone avec du silicium, ce composant pouvant recevoir beaucoup plus de lithium : 4 atomes de lithium pour chaque atome de silicium. Toutefois, dans le processus de charge, le silicium a la facheuse tendance à se dilater et à se contracter de façon spectaculaire, provoquant des fragmentations et des pertes de capacité en charge rapide.

Actuellement, la vitesse du taux de charge de la batterie est entravée par la forme des feuilles de graphène : elles sont extrêmement minces - seulement 1 atome de carbone d'épaisseur. Pendant le processus de chargement, le lithium-ion doit voyager vers les bords extérieurs de la feuille de graphène avant d'entrer et de s'immobiliser entre les feuilles. Et comme cela prend du temps pour le lithium de se rendre au milieu de la feuille de graphène, une sorte de "bouchon de circulation ionique" se produit sur les bords du matériau.

L'équipe de recherche de H. Kung a combiné 2 techniques pour combattre ces 2 problèmes. Tout d'abord, pour stabiliser le silicium, afin de maintenir la capacité de charge maximum, ils ont pris en sandwich les grappes de silicium entre les feuillets de graphène. Cela a permis d'accumuler un plus grand nombre d'atomes de lithium dans l'électrode tout en utilisant la souplesse des feuilles de graphène pour s'adapter aux changements de volume du silicium lors de l'utilisation.

"Maintenant nous avons presque le meilleur des 2 mondes," a indiqué H. Kung "Nous avons une densité d'énergie beaucoup plus élevée grâce au silicium, et la prise en sandwich réduit la perte de capacité provoquée par l'expansion et la contraction du silicium. Même si les grappes de silicium sont brisées, le silicium ne sera pas perdu pour autant."

Enfin, l'équipe de H. Kung a utilisé un procédé d'oxydation chimique pour créer de minuscules trous (10 à 20 nanomètres) dans les feuilles de graphène ("in-plane defects"). Le lithium-ion trouverait ainsi un "raccourci" vers l'anode avant d'y être stockée en réaction avec le silicium. Cela a réduit par 10 le temps nécessaire lors de la recharge.

A bientôt
ecofute.net

dimanche 13 novembre 2011

Qui sont les principaux responsables de la pollution des harmoniques ???


Qui sont les principaux responsables de la pollution des harmoniques ???

1- La présence des charges électriques non linéaires chez les consommateurs génèrent les
courants harmoniques dans leur réseau public et dans leurs réseaux internes entrainant
une pollution électrique ayant des effets néfastes sur la qualité de puissance fournie
2- Le responsable de la pollution harmonique n’étant pas les centrales électriques , ni
le réseau national de distribution électrique.
3- Les consommateurs sont les principaux responsables de cette pollution dans le réseau
de distribution de l’électricité qui subit les effets générés par les charges polluantes.

1- Le premier groupe (Charges monophasées) comprend :


 Lampe basse consommation dite à économie d’énergie.
 Tubes fluorescent
 Lampes à décharge gazeuse à basse et haute pression.
 Ballasts électroniques pour éclairage.
 Equipements médicaux
 Téléviseurs
 Ordinateurs
 Imprimantes et photocopieurs
 Onduleurs

2- Le deuxième groupe (Charges triphasées) comprend :

 Variateurs de vitesse pour moteurs
• Redresseur (convertisseur alternatif – continu)
• Hacheur ( Convertisseur continu - continu est un dispositif de
l'électronique de puissance)
• Soudeuses
• Four à arc utilisé dans la métallurgie
• Chargeurs de batteries
• PLC, UPS

Pourquoi faut il traiter les harmoniques ?

1- Pour les producteurs et distributeurs d’électricité, il ya plusieurs raisons dont :
 Les courants harmoniques génèrent des pertes sur le réseau de distribution et un manque à
gagner compte tenu du fait que les compteurs électriques actuellement installés ne
comptabilisent que les courants fondamentaux à 50 HZ et ne comptabilisent pas les courants
harmoniques.
 Les producteurs et distributeurs d’électricité ont le devoir de fournir une électricité non
polluée, donc ils ont la responsabilité de protéger l’intégrité et la fiabilité de leur réseau de
distribution contre les effets néfastes de cette pollution.
 Ils ont également le devoir de fournir une qualité de puissance à leurs clients sans
perturbations et sans pollution harmonique.
 Le traitement des harmoniques permet de réduire les puissances apparentes et réactives, Ils
pourront par conséquent distribuer des KVA et des KVAR aux nouveaux abonnés sans
investir dans de nouveaux moyens de production entrainant ainsi des économies d’énergie


Les avantages du traitement des harmoniques sont nombreuses:

 Protection des équipement électriques contre les effets néfastes des courants harmoniques.
 Amélioration du TPF qui sera dans le futur, le nouveau facteur déterminant pour l’instauration
des pénalités et des bonifications.
 Economies d’énergie électriques dues aux réductions des différents types de pertes et
réduction des couts de maintenance.
 Etre conforme aux normes et standards internationaux qui sont en cours d’élaboratio


 EFFETS DES HARMONIQUES

Réduction de la durée de vie des moteurs
 Détérioration des batteries de condensateurs
 Réduction de la durée de vie des transformateurs
Vieillissement accéléré des isolants et des diélectriques
 Pertes Fer (Iron losses) , pertes crées par le champ magnétique + pertes dues aux courants de
Foucault, entrainant un déclassement des transformateurs et des moteurs

Effets immédiats Pertes par effet Joule

 Dégradation du facteur de puissance
 Réduction de la puissance des moteurs (couple négatif)
 Surcharges des câbles , transformateurs et moteurs
 Augmentation du bruit dans les moteurs
 Erreur d’enregistrement dans les compteurs
Surdimensionnement des câbles
 Réduction de la capacité du réseau
 Mauvais fonctionnement des contacteurs
Perturbation des systèmes électroniques

Effets à moyen et long terme

Réduction de la durée de vie des moteurs
 Détérioration des batteries de condensateurs
 Réduction de la durée de vie des transformateurs
Vieillissement accéléré des isolants et des diélectriques
 Pertes Fer (Iron losses) , pertes crées par le champ magnétique + pertes dues aux courants de
Foucault, entrainant un déclassement des transformateurs et des moteurs

Solutions aux traitements des harmoniques


1. filtre actif
2. filtre passif


Filtres Actifs

• Filtres installés en Parallèle.
• Le filtrage s’effectuent en injectant des courants
opposés aux courants harmoniques.
Problèmes:
- Cette méthode de filtrage est encore très chère
- Ce type de filtre utilise des composants électroniques très
sensibles non adaptés au milieu industriel.
- Consomme beaucoup d’énergie, donc l’économie réalisée par la
suppression des harmoniques est presque entièrement absorbée
par les composants du filtre
Exige des phases équilibrées pour un meilleur rendement

Performance des filtre passif ;

Les résultats des performances réalisées par le CETIME ont donné les
résultats suivants:
• - Une réduction moyenne du courant RMS de l’ordre de 32,7 %.
• - Une réduction moyenne de la puissance apparente KVA de l’ordre de 32,7 %.
• - Une réduction moyenne du taux d’harmonique (THDI) de l’ordre de 92,3 %.
• - Une amélioration moyenne du facteur de puissance de l’ordre de 50,2%.

Avantage des filtres harmonique

- Soulager les transformateurs et augmenter leur capacité du réseau en KVA.
- Réduire les pertes par effets Joules, économie d’énergie en KWH
- S’aligner aux normes internationales pour la distorsion du courant (THD-I < 10%) et la distorsion de la tension (THD-V < 5%). - Réduire la puissance réactive en KVAR. - Améliorer le facteur de puissance PF en le portant à des valeurs proches de 1. - Protéger complètement les charges traitées. - Supprimer les transitoires causée par les batteries de condensateurs automatiques et par le changement de la charge. - Améliorer les capacités du variateur de vitesse à supporter les hausses et les chutes de tension. - 99% d’ Efficacité (Consommation négligeable) Avantage du traitement des Harmoniques pour les systèmes de Cogénération

Pour les Installations Existantes:
– Le traitement des harmoniques au niveau des installations comportant un système de
cogénération permet de libérer au niveau des transfos une puissance apparente
(Capacité supplémentaire en KVA) pouvant aller à plusieurs MW que l’industriel
pourra vendre à la STEG ou réduire la consommation de gaz naturel correspondante à
la réduction des KVA, réalisant ainsi d’importantes économies d’énergie.

Pour les Nouvelles Installations:
– Le traitement des harmoniques permet également de réduire le dimensionnement des
systèmes de cogénération et par conséquent, réduire le coût de l’investissement

FACTURATION ENERGETIQUE EN PRESENCE DES
HARMONIQUES
Les compteurs énergétiques modernes sont capables d’enregistrer
les puissances actives crées par la présence de Tensions
Harmoniques et de courants Harmoniques.
Puissance Active Moyenne / phase :
Puissance Active Fond. + Puissance Active Harmonique =
V1 . I1 . Cosφ1 + ∑ Vn . In . Cosφn
• n est le rang Harmonique 2,3,4,5,…….
Correspondant aux
Fréquences 100HZ, 150HZ, 200HZ, 250HZ, etc….
• V1 et I1 sont les valeurs de la tension et du courant sinusoidaux à
50HZ, fournisseurs du travail réel.





Donc ce type de réducteur de cos phi est à proscrire

A bientot
Ecofuté .net

dimanche 6 novembre 2011

Qu'appelle-t-on microalgues ?

Jean-Paul Cadoret
Directeur de laboratoire à l'Ifremer
Jean-Paul Cadoret : Les microalgues sont des organismes microscopiques qui poussent par photosynthèse en transformant l'énergie solaire en énergie chimique. Avec plusieurs centaines de milliers d'espèces dans tous les océans, ces algues présentent une biodiversité très importante qui constitue un réel potentiel exploitable par la recherche et l'industrie. Certaines de ces espèces peuvent accumuler le carbone absorbé sous forme de lipides, principalement triglycérides, dont la teneur peut atteindre jusqu'à 80 % de la matière sèche. Une valeur bien supérieure à celle des espèces oléagineuses terrestres et qui permet d'envisager l'utilisation de ces microorganismes pour produire des biocarburants dits de troisième génération. En raison du contexte énergétique actuel, une grande majorité des programmes de recherche se concentre sur cet emploi qui est de plus en plus médiatisé. Mais les secteurs de la pharmaceutique et de l'agro-alimentaire étudient également la possibilité d'utiliser les molécules contenues dans ces microalgues, notamment les Oméga 3 et les antioxydants.

AE : En ce qui concerne la production de biocarburant, quels sont les avantages de ces microalgues ?

JCP : Il existe plusieurs avantages, mais trois sont vraiment à mettre en avant. En termes de biomasse au mètre carré, ces microalgues présentent une efficacité supérieure aux produits de l'agriculture. Par exemple, une culture en Europe de colza, de soja ou de blé, donne à peu près un gramme de matière sèche par mètrecarré et par jour. Avec des microalgues cultivées dans les mêmes conditions, la production varie entre 5 et 10 grammes ce qui limite la taille des cultures. Ces organismes microscopiques peuvent fournir jusqu'à 20.000 litres d'huile par hectare et par an dans des conditions tempérées, soit trois fois plus que le meilleur palmier à huile. Ce dernier ne produisant que 6.000 litres par hectare et par an, et ce dans des conditions subtropicales.

Le deuxième avantage est que la culture des microalgues est réalisée en bassin ou dans des bioréacteurs alimentés en eau de mer ce qui évite de puiser dans les réserves d'eau douce. Un élément crucial pour les pays émergents mais également pour les pays occidentaux. Enfin, de par son mode, la culture des microalgues ne rentre pas en compétition avec les terres arables, leur permettant ainsi de se soustraire à la polémique des biocarburants de première génération.

AE : Où en sont ces recherches ?

JCP : La culture de microalgues ainsi que l'extraction d'huile sont des étapes globalement maîtrisées. Le prochain défi est le développement d'une filière industrielle, mais pour se faire, il faudra baisser les coûts de production. Produire un kilogramme d'algues reste assez cher. Il faut de l'énergie pour transporter l'eau de mer, la brasser et l'enlever à la fin de la culture. Malgré l'amélioration des process et des techniques, on dépense toujours plus d'énergie qu'on en produit.

Il existe certaines pistes pour réduire ces coûts, en travaillant par exemple sur des contenants moins chers, sur des systèmes de recirculation moins énergivores, voire sur la possibilité de coupler le dispositif de brassage à une éolienne. Tous les chercheurs se battent actuellement pour obtenir des démonstrateurs de la taille d'un hectare afin d'expérimenter toutes ces solutions.

AE : Comment la recherche a-t-elle réussi à maîtriser si rapidement les process techniques ?

JCP : Les microalgues sont étudiées depuis longtemps. Après la première crise pétrolière, les Américains avaient déjà exploré cette thématique entre 1978 et 1996, et avaient recueilli une multitude de résultats assez intéressants. Mais, comme le prix du baril de pétrole stagnait autour de 20 $, ils avaient décidé de tout arrêter. Avec la hausse brutale du cours de pétrole ces dernières années (baril à 100-120 $), les recherches ont repris pour trouver des alternatives. Les chercheurs ont donc pu bénéficier des résultats et des avancées obtenus dans les années 90.

En outre, de nombreux laboratoires qui travaillaient déjà sur les microalgues en tant qu'aliment pour animaux et poissons, se sont sentis prêts au moment du boom de l'énergie.

AE : Et en France ?

JCP : Les deux ou trois dernières années sont synonymes de grandes avancées pour la recherche française, notamment grâce à l'implication de l'Etat. Piloté par Olivier Bernard de l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), Shamash, un des premiers programme de production de biocarburants à partir de microalgues vient de se terminer. Lancé fin 2006, il a permis de fédérer la recherche au niveau national, en proposant des projets communs et cohérents.

Un autre programme, sélectionné dans le cadre des investissements d'avenir, est également très intéressant. Réunissant de nombreux instituts de recherche (Inria, Inra, Ifremer, CEA…), le projet Greenstars a pour objectif de développer à proximité de l'étang de Thau (Hérault), un démonstrateur d'envergure international qui accueillera chaque année plusieurs programmes de recherche. La participation d'industriels comme Suez Environnement, Veolia ou PSA était indispensable et témoigne aussi de l'intérêt qu'ils portent à cette technologie.

AE : Combien d'années faudra-t-il encore attendre avant de voir la création de véritables filières industrielles ?

JCP : L'industrialisation ne se fera pas avant une dizaine d'années. Des efforts de recherche pour résoudre le problème des coûts sont encore à entreprendre. Mais, la futurologie en recherche est très compliquée car rien n'est linéaire. Une équipe peut très bien faire prochainement sauter un verrou technique important. Dans tous les cas, les microalgues ont un futur indéniable, mais je ne sais pas par quelle porte ou quelle fenêtre elles vont entrer. Par la chimie, l'alimentaire ou bien l'environnement ?

AE : Sur quel type de projets travaillez-vous actuellement ?

JCP : Comme tout le monde s'est dirigé vers la thématique des biocarburants, j'ai fait le choix de m'en écarter un peu. Le devenir des algues que je sélectionne n'a pas réellement d'importance pour moi. Le but est avant tout de continuer à travailler sur leur biologie. C'est en faisant des recherches sur un sujet qui peut paraître annexe, qu'on découvre parfois une martingale.

Ces études permettront un jour d'obtenir des molécules pharmaceutiques issues des microalgues. Comme le développement et la mise sur le marché de ce genre de molécules prennent de longues années, il est nécessaire de commencer dès maintenant. Ce travail sur la biologie des microalgues porte également sur les gènes de ces organismes, notamment celui qui est responsable de la production d'huile. Une fois ce gène identifié, une véritable sélection des algues en fonction de leur génotype pourra également se faire.

A bientôt ECOFUT.NET

samedi 5 novembre 2011

Les scientifiques découvrent une nouvelle façon de rendre l'eau

Le professeur de chimie Thomas Rauchfuss, à gauche, et l'étudiant diplômé Zacharie Heiden ont imaginé une nouvelle façon de faire de l'eau. (Crédit: Photo par Brian L. Stauffer)
scientifiques de l'Université de l'Illinois ont découvert une nouvelle façon de faire de l'eau, et sans la pop. Non seulement peuvent-ils faire de l'eau à partir de matières premières peu probable, comme les alcools, leurs travaux pourraient également mener à de meilleurs catalyseurs et piles à combustible moins chères.
"Nous avons constaté que les hydrures de métaux non conventionnelle peut être utilisée pour un processus chimique appelé la réduction de l'oxygène, qui est une partie essentielle du processus de rendre l'eau", a déclaré Zacharie Heiden, un étudiant au doctorat et auteur principal d'un article accepté pour publication dans le Journal de l'American Chemical Society, et affiché sur son site Web.
Une molécule d'eau (officiellement connu comme le monoxyde de dihydrogène) est composée de deux atomes d'hydrogène et un atome d'oxygène. Mais vous ne pouvez pas simplement prendre deux atomes d'hydrogène et de les coller sur un atome d'oxygène. La réaction réelle de rendre l'eau est un peu plus compliqué: 2H 2 + O 2 = 2H 2 O + énergie.
En anglais, l'équation a dit: Pour produire deux molécules d'eau (H 2 O), deux molécules diatomiques d'hydrogène (H 2 ) doit être combinée avec une molécule d'oxygène diatomique (O 2 ). L'énergie sera libérée dans le processus.
"Cette réaction (2H 2 + O 2 = 2H 2 O + énergie) est connu depuis deux siècles, mais jusqu'à présent personne n'a fait le travail dans une solution homogène ", a déclaré Thomas Rauchfuss, U. de I. professeur de chimie et auteur correspondant du journal.
La réaction bien connue décrit aussi ce qui se passe dans une pile à combustible hydrogène.
Dans une pile à combustible classique, le gaz hydrogène diatomique entre d'un côté de la cellule, le gaz oxygène diatomique pénètre l'autre côté. Les molécules d'hydrogène perdent leurs électrons et deviennent chargées positivement par un processus appelé oxydation, tandis que les molécules d'oxygène gain de quatre électrons chargés négativement et devenir à travers un processus appelé la réduction. Les ions d'oxygène chargés négativement combiner avec des ions d'hydrogène chargés positivement pour former de l'eau et de libérer de l'énergie électrique.
Le «côté difficiles» de la pile à combustible est la réaction de réduction d'oxygène, et non pas la réaction d'oxydation d'hydrogène, Rauchfuss dit. «Nous avons constaté, toutefois, que de nouveaux catalyseurs pour la réduction de l'oxygène pourrait également conduire à de nouveaux moyens de chimiques oxydation de l'hydrogène."
Rauchfuss et Heiden récemment enquêté sur une génération relativement nouvelle de catalyseurs d'hydrogénation de transfert pour l'utiliser comme des hydrures métalliques non conventionnelles pour la réduction de l'oxygène.
Dans leur article JACS, les chercheurs se concentrent exclusivement sur la réactivité oxydative des catalyseurs à base d'iridium-hydogenation transfert dans une homogènes, non-solution aqueuse. Ils ont trouvé des effets d'iridium complexes à la fois l'oxydation des alcools, et la réduction de l'oxygène.
"La plupart des composés réagissent avec l'hydrogène ou l'oxygène, mais ce catalyseur réagit avec les deux", a déclaré Heiden. "Il réagit avec l'hydrogène pour former un hydrure, puis réagit avec l'oxygène pour rendre l'eau, et il le fait dans un milieu homogène, solvant non-aqueux."
Les nouveaux catalyseurs pourraient mener au développement éventuel de plus efficace des piles à combustible d'hydrogène, en réduisant sensiblement leur coût, Heiden dit.

a bientot ecofute.net

dimanche 30 octobre 2011

L'eau est un bien indispensable à toutes nos activités.



Elle est intimement liée à la vie et tous les êtres vivants.

Cette ressource naturelle si familière est en train de se fragiliser : Si l'eau recouvre 70 % de la superficie de la terre, l'eau douce n'en représente que 2,8 %.

La plus grande partie de l'eau douce se trouve à l'état solide sous forme de glaciers et il ne reste que 0,01 % directement exploitable .

De plus, l'eau est très inégalement répartie au niveau de la planète : 9 pays concentrent 60 % des réserves d'eau douce et, depuis le XXème siècle sa consommation ne cesse d'augmenter.

Elle est inégalement distribuée : 600 litres par personne et par jour aux Etats-unis, 250 litres en France et seulement 10 litres dans certains pays Africains.

Pour nous, qui disposons de l'eau courante comme d'une évidence, il est important d'en connaître sa valeur afin de ne jamais oublier de la respecter.

Economiser l'eau permet de ménager les ressources, de diminuer les coûts de captage, de transport et de traitement des eaux, d'économiser l'énergie et de polluer moins.
De l’écologie naît l’économie de l’eau qui est une denrée rare.


Pour nos enfants et petits enfants, d’où qu’ils viennent et où qu’ils aillent, ensemble faisons en sorte que cette ressource devienne inépuisable.
Le seul appareil qui, en plus de détecter les fuites d’eau, vous permettra de faire des économies et de préserver l’environnement quel que soit le type d’installation : habitation individuelle, bâtiment industriel ou public, piscine, système d’arrosage.

Quelques exemples de fuites à 4 euros en moyenne le M3 :

Robinet qui suinte :
0,1 litre/heure = 1 m3/an

Petite goutte à Goutte :
0,5 litre/heure = 5 m3/an

Robinet qui goutte :
1,5 litres/heure = 15 m3/an

Fuite légère de chasse d'eau :
3 litres/heure = 30 m3/an

Filet d'eau au robinet :
10 litres/heure = 90 m3/an

Chasse d'eau qui coule :
30 litres/heure = 250 m3/an

Robinet oublié dans un jardin :
60 litres/heure = 500 m3/an

Un produit breveté depuis 1997 n’a cessé de se perfectionner pendant 12 ans pour être un produit simple, fiable, à la portée de tous. Produit défiscalisable suivant les règles du ministère des finances.

Ce produit comporte une carte électronique ayant une sortie pouvant relier un système d’alarme et une sortie pouvant se relier à un système antigel.

Pour les malentendants des voyants lumineux vous aideront.
Pour les non-voyants des buzzers sonores vous guideront. Une sérigraphie en braille est en cours d’élaboration.

Pour tous nos handicapés ainsi que pour toutes personnes âgées vivant seules il sera facile de couper l’eau en cas de fuite urgente en appuyant sur un simple bouton.

Ecobat est à vous, comme l’eau est à tous.


Contactez-nous pour en savoir plus ! tel 01 45 92 11 96 ou gerarddelaune7@gmail.com

Rendez vous sur http://ecobat.jimdo.com/

samedi 29 octobre 2011

SINGAPOUR - Une "batterie" (hyper-supercondensateur) membranaire très bon marché et intégrable dans les cellules photovoltäïques et les éoliennes !


Et bé, encore une éco-innovation absolument géniale ! Grâce à ce système de stockage de l'énergie très bon marché, construit avec un polymère à base de PSSH (acide sulfonique-polystyrene), l'éolien et le solaire deviennent des sources d'énergie disponibles à la demande, 24H sur 24 ! Les groupes SO3- du PSSH attirent de une grande quantité de molécules d'eau, d'où une très forte conductivité ionique. Le soufre est un élément très abondant sur terre.
Avec cette innovation, une volume de stockage d'1 Wh coûte environ 0,07 €. Pour donner un volume de stockage-tampon d'une heure à qu'une éolienne de 1 MW (qui coûte environ 1,2 millions d'euros), il faut un volume de 1 MW x 1 heure = 1 MWh. Un volume de 1 MWh avec ce nouveau système de stockage coûte 1 million de Wh x 0.07 €/Wh = 0,07 millions d'euros. Bref, le coût d'investissement de l'éolien passe de 1,20 €/W à 1,27 €/W, la hausse est 5,8%, ce qui est tout à fait acceptable. Et les éoliennes deviennent alors capables de stocker l'énergie électrique durant les coups de vent (pic de production), et de restituer l'énergie quelques dizaines de minutes plus tard, quand le coup de vent est passé.

"Novel Energy-Storage Membrane: Performance Surpasses Existing Rechargeable Batteries and Supercapacitors
(...) an energy cost of 10-20 watt-hour per US dollar for the membrane, as compared to just 2.5 watt-hour per US dollar for lithium ion batteries (...)
The membrane could also be integrated into solar panels and wind turbines to store and manage the electricity generated. Energy provided through these sources is prone to instability due to their dependence on natural factors. By augmenting these energy sources with the membrane, the issue of instability could potentially be negated, as surplus energy generated can be instantly stored in the membranes, and delivered for use at a stable rate at times when natural factors are insufficient, such as a lack of solar power during night-time (...)"
http://www.sciencedaily.com/releases/2011/09/110929074021.htm

Références scientifiques:
Xie Xian Ning. Energy technology: Supersizing a supercapacitor.
Nature, 477, 9; 01 September 2011 DOI: 10.1038/477009c http://www.nature.com/nature/journal/v477/n7362/full/477009c.html

Xian Ning Xie, Kian Keat Lee, Junzhong Wang, Kian Ping Loh.
Polarizable energy-storage membrane based on ionic condensation and decondensation.
Energy & Environmental Science, 2011; 4 (10): 3960 DOI: 10.1039/C1EE01841H
(...) In this work, we present the first energy-storage membrane which stores charge when simply sandwiched between two metal plates. With an ionic conductivity of 2.8 × 10−4 S cm−1, the membrane is highly polarizable, and its energy-storage mechanism is based on the condensation–decondensation of mobile cations in the membrane negative matrix. The capacitance of a 1.0 cm2 area membrane is 0.2 F cm−2, and it can be readily scaled up simply by using larger membrane pieces. In view of its extreme simplicity, excellent scalability and practical viability, the novel game-changing membrane reported here may provide a sustainable solution to energy storage (...)"
http://pubs.rsc.org/en/content/articlelanding/2011/ee/c1ee01841h

En français:
Stockage d’énergie : une membrane souple surpasse les batteries classiques
http://www.connaissancedesenergies.org/stockage-d-energie-une-membrane-souple-surpasse-les-batteries-classiques

"Singapour : Une membrane révolutionnaire pour mieux stocker l’énergie
C’est une première mondiale que des chercheurs de Singapour ont présenté aux yeux du monde : une membrane capable de stocker l’énergie plus efficacement, plus proprement et bien moins cher que la meilleure des batteries actuelles. Les applications potentielles sont légion, parmi lesquelles la voiture électrique ou les installations solaires hors réseau (...)"
http://www.greenetvert.fr/2011/10/11/une-membrane-revolutionnaire-pour-mieux-stocker-lenergie/35397

"The polymer network that Xie and his colleagues use includes PSSH (poly(styrene sulfonic acid)). PSSH has a high density of sulfonic SO3- groups, which attract a large amount of water, creating hydrated paths with increased ionic conductivity"
http://www.materialsviews.com/details/news/1291123/Water-loving_electrodes_store_more_charge_Ionic_conductivity_in_supercapacitors.html
Ci-dessous: évolution prévisible du coût des batteries lithium: 0,6 $ / Wh aujourd'hui, sans doute 0,2 $/Wh en 2020 (Avec la batterie PSSH de Ning et al., on est dès aujourd'hui entre 0,1 à 0,2 $/Wh, ceci sans un seul gramme de lithium. Batterie au plomb: 0,3$/Wh) :

samedi 22 octobre 2011

Ve Les champions des panneaux photovoltaïques et des éoliennes, en parts de marché


C'est tout à fait remarquable: il n'y a pas un seul français, ni dans le top15 du PV, ni dans le top10 de l'éolien. Le champion de l'éolien, c'est le danois Vestas, suivi du chinois Sinovel, puis de l'américain GE Wind. Le champion du solaire PV, c'est le chinois Suntech, suivi du chinois JA Solar, puis de l'américain First Solar. La Chine domine de manière écrasante.

Les pays européens bien placés sont: le Danemark (Vestas), l'Allemagne (Q-Cell), l'Espagne (Gamesa) et la Norvège (REC). La performance danoise est remarquable, compte-tenu de la taille du pays.

Il existe bien entendu des fabricants de panneaux PV et d'éoliennes en France (comme par exemple Vergnet), mais ils ne sont pas encore parvenus à s'imposer sur le marché mondial. Il est de la responsabilité de l'état français de favoriser l'émergence de champions français dans ces domaines stratégiques pour l'avenir.

Source:
www.ren21.net/Portals/97/documents/GSR/REN21_GSR2011.pdf

a bientôt
ecofute.net

mardi 18 octobre 2011

Crise et prix du pétrole: une baisse pourrait cacher une hausse


Le ralentissement économique mondial pousse à la baisse de la demande, à un moment où l'offre devrait reprendre avec le retour du pétrole libyen. Mais le prix du pétrole n'a guère l'habitude de rester à un niveau durablement bas...
A cause du ralentissement économique mondial, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a de nouveau révisé à la baisse ses prévisions de la demande mondiale de pétrole pour 2011 et 2012. Goldman Sachs et l'OPEP ont également abaissé leurs prévisions pour 2012.

De l'autre côté, l'offre devrait augmenter avec la reprise de la production libyenne plus rapide que prévu et qui devrait atteindre progressivement son niveau d'avant conflit d'ici quinze mois. Dans cette configuration, le prix du pétrole devrait donc descendre et la force de sa chute dépendra du rapport entre l'ampleur de la crise affectant la demande et la rapidité de la reprise de la production libyenne.Mais même s'il y avait baisse du prix du pétrole cela ne pourrait être que de courte durée pour deux raisons.D'abord parce que les pays de l'OPEP -surtout l'Arabie Saoudite qui compense actuellement la production libyenne- baisseraient leurs quotas pour adapter l'offre à la demande. C'est d'ailleurs déjà le cas, avec un léger recul de la production d'Arabie Saoudite en raison du retour partiel de la production libyenne.

Ensuite, à cette compression de l'offre s'ajoutera la compression de l'offre des pays non-OPEP décidée par les compagnies pétrolières qui refuseront d'utiliser des gisements non rentables. Car chaque hausse des prix du baril augmente fortement les investissements dans la recherche et rend la production rentable dans de nouveaux gisements plus coûteux. A l'inverse, avec une baisse du prix du baril en dessous du coût d'extraction de ces gisements, la vente de ces barils représente une perte pour la compagnie.

Une baisse du prix du pétrole entraîne donc mécaniquement une double compression de l'offre. Force est de constater que le prix du pétrole ne peut rester durablement bas lorsqu'il a été haut pendant une certaine période.

L'impact de la spéculation

Il faut également noter que l'OPEP ajuste ses quotas en suivant l'évolution de la demande, de sorte que l'offre égale tout juste la demande. Un niveau de prix précis est difficile à établir car il dépend de l'action non-coordonnée de l'OPEP et des compagnies pétrolières mais également de la force de la crise qui pèse sur la demande.

A cela, il faut également ajouter la spéculation. Mais on peut assurément prévoir que si le prix subit une forte variation à la baisse -qui proviendrait d'une forte baisse de la demande- l'offre rééquilibrera le marché et le prix remontera. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé entre décembre 2008 et juin 2009 où le prix -après avoir dégringolé de 150$ à 40$- était passé de 40$ à 70$ à cause de la double compression de l'offre. Le problème est que, face à la crise inédite, l'OPEP avait tardé à réagir et avait du se réunir deux fois pour réduire son offre ce qui n'aura probablement pas lieu cette fois-ci.

Le marché pourrait donc se retrouver dans une situation où l'offre et la demande se stabiliseraient à un niveau bas. Ce qui en cas de rebond de la demande des émergents comme le prévoit Goldman Sachs en 2012-2013 -la demande, ou les anticipations de la demande via les contrats à terme, étant plus flexible que l'offre- le prix du pétrole pourrait repartir en flèche.

La stabilisation des cours à un prix plus bas dépendra alors du bon vouloir de l'OPEP (ou de la possibilité de trouver un consensus entre ses membres) et des compagnies pétrolières. Le problème est qu'une situation avec un prix élevé et une production plus faible entre dans la stratégie de long terme de l'OPEP qui vise à produire par quotas afin d'obtenir un prix suffisamment haut pour épuiser les réserves des pays non-OPEP et ainsi augmenter ses parts de marché. L'organisation aura-t-elle intérêt à ouvrir les robinets pour faire baisser les prix du pétrole ? Est-il rationnel pour un producteur de produire beaucoup plus (et, dans le cas de l'OPEP, de faire baisser les prix) s'il peut produire deux fois moins et vendre deux fois plus cher ? La solution au problème sera probablement plus diplomatique qu'économique.

vendredi 14 octobre 2011

Certification des biocarburants durables : le bioéthanol de betterave


Le schéma volontaire 2BSvs permet désormais de certifier qu'un biocarburant répond aux critères de durabilité exigés par l’Union européenne. Contrôlée par des audits indépendants, la procédure de certification prend en compte des éléments concrets, de l’origine des matières premières aux performances environnementales. Revue en détail avec l'exemple du bioéthanol de betterave.
Le schéma de certification 2BSvs assure la traçabilité des matières premières « durables » tout au long du processus de production, de la phase agricole jusqu’à la livraison du produit chez le distributeur de carburant. Dans le cas du bioéthanol de betterave, le protocole commence donc par l’agriculteur, dont la production est soumise à trois critères pour être certifiée durable.
1er critère : les betteraves doivent être cultivées sur des terres dédiées à la production agricole depuis, au moins, le 1er janvier 2008.
2e critère : ces terres cultivées ne sont pas issues de la transformation d’espaces naturels protégés tels que forêts, prairies, tourbières...
Ces deux critères constituent une garantie quant à l’affectation des sols dédiés à la production de biocarburants (voir ci-contre).
3e critère : les betteraves doivent être produites dans le cadre des règles européennes de conditionnalité environnementale, ou d’« éco-conditionnalité », définies par la Politique agricole commune (PAC). Ces règles regroupent un ensemble de bonnes pratiques culturales dont la mise en œuvre conditionne les aides consenties par l’Union européenne ; à l’inverse, le non respect de ces règles expose l’agriculteur à des sanctions, notamment financières.
Chaque lot de betteraves durables livré par l’agriculteur est accompagné d’une déclaration par laquelle celui-ci garantit que les plantes ont été produites en conformité avec ces trois critères. Ces déclarations font l’objet d’un enregistrement par la sucrerie (voir ci-dessous) et sont périodiquement contrôlées dans le cadre des audits de conformité menés par un organisme extérieur.
Réception, comptabilisation et transformation des betteraves durables
Après récolte, les betteraves sont regroupées en bords de champs où elles sont prises en charge par le second acteur du processus : la sucrerie. Celle-ci a pour mission d’extraire le sucre (saccharose) contenu dans les racines de betterave et de l’acheminer, sous différentes formes (mélasse, jus sucrés…), vers ses équipements de fermentation/distillation où il sera transformé en alcool éthylique, notamment sous une forme adaptée à la carburation automobile appelée « bioéthanol » (voir notre dossier Comment fabrique-t-on le bioéthanol ?).
Cette phase industrielle joue un rôle clé dans la procédure de certification. En effet, c’est à la sucrerie, en tant qu’organisme de collecte des matières premières, qu’il incombe de réceptionner, enregistrer et contrôler les déclarations des agriculteurs. Les lots de betteraves durables sont ainsi formellement identifiés et comptabilisés, et leur origine peut être « tracée » lors des audits de conformité.
La comptabilisation permet d’établir avec précision quelles quantités de « saccharose durable » sont extraites de cette matière première et, de fait, quelles quantités de bioéthanol durable sont produites dans les colonnes de distillation*.
Du biocarburant au carburant certifié « durable »
Outre l’origine des matières premières, la certification de durabilité prend en compte le procédé industriel sous l’angle de la « performance CO2 ». Celle-ci se mesure en pourcentage d’économie de gaz à effets de serre (GES) obtenu, « du champ à la roue », par le biocarburant d’origine agricole par rapport au carburant d’origine fossile.
À cet effet, la Commission européenne a établi un référentiel selon lequel l’éthanol de betterave, tel qu’il est produit dans les distilleries en France et en Europe, permet d’économiser de 52 % à 61 % de GES par rapport à l’essence (en fonction de la modernité des installations industrielles). Or ces pourcentages sont très supérieurs aux critères de durabilité des biocarburants définis par la Directive européenne sur les Énergies Renouvelables (EnR), qui fixe actuellement un objectif de 35 % de réduction des GES avec des évolutions programmées dans le temps (50 % en 2017).
Associé à la traçabilité des matières premières durables, ce niveau de performance CO2 fait partie des critères pris en compte par le schéma de certification 2BSvs. Il permet à la sucrerie d’émettre, pour chaque quantité de bioéthanol issue de betteraves durables, un certificat de durabilité qui accompagne les lots livrés au distributeur de carburant (compagnie pétrolière, enseigne de grande distribution…).
La preuve de la durabilité « à la pompe »
Ces certificats, dont la procédure d’établissement est régulièrement contrôlée par des organismes de certification indépendants sont exigés par les distributeur ; celui-ci est alors en mesure d’attester la durabilité du bioéthanol qu’il incorpore à l’essence. En produisant ces certificats aux autorités administratives concernées (Douanes), le distributeur peut alors bénéficier des incitations fiscales associées aux biocarburants. Des incitations qui contribuent à la compétitivité des carburants incorporant du bioéthanol (SP95-E10, E85) et qui, au final, bénéficient à l’automobiliste utilisateur.

* Le coefficient de transformation du sucre en alcool est défini par des textes réglementaires, et l’adéquation entre les quantités de sucre mises en œuvre et les quantités d’alcool éthylique produites (toutes utilisations confondues) est contrôlée par les services des Douanes.

A bientôt ecofute.net

mercredi 12 octobre 2011

Un biocarburant plus écologique


Les biocarburants ne font pas l'unanimité et sont même sujets à de nombreuses polémiques quant à leur avantage environnemental. Le premier réflexe est de penser aux différentes conséquences sur l'usage des sols de ces cultures énergétiques, mais on pense moins souvent aux conséquences des procédés de transformation qui permettent d'obtenir le biocarburant. En effet, pour obtenir du biocarburant à partir des huiles végétales il faut faire appel à des réactions chimiques qui produisent elles aussi leur part de sous-produits non désirés.

La réaction permettant d'obtenir du biocarburant est une réaction d'estérification qui consiste en la transformation des triglycérides (constitués par la glycérine et les acides gras) en biodiesel par contact avec du méthanol. Afin d'accélérer la réaction, de la soude caustique est ajoutée comme catalyseur. Cette réaction produit pour chaque molécule de triglycéride, trois molécules de biodiesel et une molécule de glycérine, composé mortel pour les moteurs. Afin d'évacuer la glycérine du biocarburant, de grandes quantités d'eau sont utilisées, qui ressortent contaminées par l'hydroxyde de soude utilisé dans la réaction.

Une multitude de laboratoires à travers le monde se sont donc attelés à rechercher un processus alternatif et plus écologique à la production de biodiesel. Parmi eux, se trouve le département de chimie organique de l'université de Cordoue, qui a publié en juillet une solution au problème dans la revue Catalysis Today [1]. La proposition des chercheurs andalous est de substituer la soude caustique par la lipase, un catalyseur biologique. La lipase est une enzyme présente chez pratiquement tous les êtres vivants.

La nouvelle réaction chimique produit, pour chaque molécule de triglycéride, deux molécules de biodiesel et une molécule de monoglycéride qui possède des propriétés similaires au biodiesel et qui est inoffensive pour les moteurs. L'article de Catalysis Today précède en partie les résultats qui seront publiés dans la thèse doctorale du chercheur Cristóbal Verdugo, dirigé par les professeurs Diego Luna et Enrique Sancho. Selon le professeur Diego Luna qui dirige cette équipe, le nouveau biocarburant n'est pas seulement plus écologique mais est aussi compétitif.


Dans un premier temps, les chercheurs avaient réalisé l'expérience avec de la lipase pancréatique de porc, c'est d'ailleurs avec ce composant qu'ils ont breveté leur découverte, cependant le coût élevé d'obtention du produit n'était pas adéquat pour une production à échelle industrielle. La validation du procédé à partir de lipase employée pour la fabrication du pain, un produit accessible et bon marché rend possible une utilisation à grande échelle de cette nouvelle technique. La Spin off de l'université de Cordoue " Séneca Green catalysis " a d'ailleurs déjà testé la capacité productive de cette nouvelle combinaison à l'échelle d'une usine pilote et une production commerciale est prévue sous peu.

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dimanche 9 octobre 2011

L'émergence de la filière française de l'hydrogène et des piles à combustible


Jean-Christophe Lanoix, consultant senior chez Hinicio, revient sur le potentiel de la filière Hydrogène et son dynamisme au niveau mondial tandis que la France accuse un retard important en termes industriels.
Longtemps négligée par certains grands industriels nationaux et par les pouvoirs publics, la filière de l'hydrogène et des piles à combustible française revient sur le devant de la scène avec la clôture le 31 août dernier d'un Appel à Manifestation d'Intérêt (AMI) dédié dans le cadre des Investissements d'Avenir. Cet appel à projet vise à cofinancer des projets de déploiement préindustriel de grande envergure, et constitue à ce titre un moment charnière pour le décollage de la filière nationale.
L'hydrogène : une des réponses crédibles aux enjeux énergétiques
Si l'hydrogène est depuis longtemps utilisé comme un intrant chimique dans l'industrie, la contrainte énergétique nous amène à considérer sérieusement son utilité en tant que vecteur énergétique. L'hydrogène ne se trouve pas sur Terre à l'état libre. Il est donc nécessaire de disposer d'une source d'énergie extérieure pour le « produire » en le séparant des autres atomes auxquels il est lié dans des molécules complexes (hydrocarbure, molécule d'eau, matières végétales, etc.).
Aujourd'hui, il est principalement produit  à partir de combustibles fossiles (gaz naturel ou charbon) à travers des procédés fortement émetteurs de carbone. Le vapo-reformage de gaz naturel émet ainsi environ 10 t CO2 /t H2 produite. Premier constat : pour que l'hydrogène et les piles à combustible puissent contribuer à la réduction des émissions de carbone, il est indispensable de développer des procédés de production moins intensifs en carbone. Plusieurs pistes sont actuellement explorées en France, les plus prometteuses étant le vaporeformage de biogaz, le vapo-reformage de gaz naturel utilisant les technologies de captage et de stockage du CO2 et l'électrolyse de l'eau. Dans ce dernier cas, l'empreinte carbone de l'hydrogène dépend alors du contenu en carbone de l'électricité. L'hydrogène peut ainsi potentiellement apporter certaines réponses à la problématique du stockage des énergies intermittentes.
Parmi les applications de l'hydrogène, c'est la pile à combustible qui offre les meilleures perspectives en termes d'efficacité énergétique (typiquement autour de 50% de rendement électrique et 95% en cogénération). Il s'agit d'un dispositif électrochimique utilisant hydrogène et oxygène (souvent prélevé dans l'air ambiant) pour produire électricité et chaleur. L'eau est le seul rejet au niveau de la pile mais l'empreinte carbone réelle dépend de la méthode utilisée pour produire l'hydrogène et de la chaîne d'approvisionnement. Les applications couvrent une large gamme de puissances : dans le stationnaire, les piles à combustible peuvent alimenter des bâtiments ou des installations industrielles en électricité et chaleur pour des puissances allant de quelques kilowatts à plusieurs mégawatts. Dans le transport, le véhicule particulier concentre les plus gros défis industriels, technologiques et économiques. A ce titre tout porte à croire que les flottes de véhicules et notamment les autobus offrent l'alternative économiquement la plus réaliste pour optimiser les retours sur investissement et le taux d'utilisation des infrastructures d'approvisionnement d'hydrogène dans cette phase d'amorçage de la filière.
La pile à combustible connait aujourd'hui un décollage réel au niveau mondial
Le marché des piles à combustible semble avoir amorcé son décollage depuis quelques années porté par les « marchés précoces », où la technologie offre dès à présent une proposition de valeur quasi-compétitive avec les technologies établies. A l'horizon 2015, les experts estiment que le marché global des piles à combustible représentera entre 1 et 5 milliards d'euros.
Le marché des engins de manutention est ainsi en pleine émergence en Amérique du Nord, largement dynamisé par des mécanismes fiscaux incitatifs n'existant pas encore en Europe. Plusieurs opérateurs de flottes (Département de la Défense, Coca Cola, Walmart, General Motors…) opèrent déjà des flottes de plusieurs dizaines de véhicules dans leurs entrepôts, alimentés par des stations-hydrogène installées sur site. Le principal avantage par rapport aux chariots à batteries repose non pas sur un argument écologique mais sur un pur calcul économique : l'hydrogène permet des gains de productivité estimé entre 5 et 20%. Les gaziers industriels Air Liquide, Linde, Praxair ou Air Products sont positionnés sur l'approvisionnement en hydrogène et la société Plug Power apparaît comme le premier fournisseur de chariots en Amérique du Nord.
Le secours électrique et l'alimentation de sites isolés (antennes relais télécoms) sont aussi en développement. Les groupes Orange en France, Telecom Italia, Deutsch Telekom en Allemagne, AT&T et Sprint aux Etats-Unis ont récemment installé plusieurs centaines de systèmes de piles à combustible. Toujours dans le stationnaire, le Japon a déployé ces dernières années plus de 5 000 piles pour la cogénération dans le secteur résidentiel.
A l'échelle du mégawatt, les hollandais de Nedstack ont mis en service en juillet une pile d'un mégawatt sur le site de Solvay à Anvers, valorisant ainsi une partie de l'hydrogène co-produit et précédemment relâché dans l'atmosphère. En Amérique du Nord, Ballard Power Systems installe actuellement plusieurs piles d'un mégawatt, notamment pour l'opérateur énergétique First Energy.
Dans le transport, l'Allemagne apparaît comme le pays test pour la filière. Le partenariat  H2Mobility regroupant les principaux industriels de l'énergie et des gaz industriels (Air Liquide, Linde, Total, Vattenfall, Shell, etc.) a été signé en 2009 avec l'objectif d'étudier la faisabilité d'un déploiement d'une infrastructure de production, de transport et de distribution d'hydrogène pour une utilisation dans des véhicules particuliers. Parallèlement, les principaux constructeurs automobiles (Daimler, General Motors, Opel GmbH, Honda, Toyota, Ford, Hyundai-Kia, etc.) prévoient de commercialiser environ 100 000 véhicules à pile à combustible par an à partir de 2015.
Les fers de lance de la filière française de l'hydrogène
Alors que le terrain semble assez propice pour le déploiement de la filière au niveau international, force est de constater que la France accuse un retard important en termes industriels. Ceci est principalement le résultat de choix politiques et industriels au-cours des dernières décennies. Certes, la R&D est dynamique, soutenue en cela depuis des années par l'ANR, et grâce à l'apport du CEA, leader européens sur le sujet. Mais ce potentiel d'innovation n'a jamais réellement été traduit en projets de démonstrations réellement structurants. La filière nationale se trouve aussi fortement handicapée par le fait qu'aucun des deux constructeurs automobiles nationaux ne se soit engagé de manière stratégique à ce stade sur le véhicule à pile à combustible, contrairement à certains constructeurs étrangers.
Mais la France ne manque pas d'atouts. Le groupe Air Liquide est le leader mondial sur le secteur de l'hydrogène industriel. Le Groupe met en œuvre depuis quelques années le programme Hydrogène Horizon Energie qui représente plus de 200 millions d'euros d'investissements avec des partenaires industriels français, et un soutien d'OSEO à hauteur d'environ 60 millions d'euros.
Dans son sillage, d'autres industriels se positionnent. Hélion (Groupe AREVA) vise le marché du stockage d'électricité à travers le développement de solution d'électrolyseurs et de piles à combustible. La PME lyonnaise SOPRANO intègre une solution modulaire de pile de forte puissance en partenariat avec le CEA. De son côté, le Groupe GDF-Suez explore le segment des véhicules Hythane® (véhicules GNV utilisant un mélange d'hydrogène et de gaz naturel).
Un travail de structuration de la filière nationale a démarré depuis 3 ans avec la Plateforme Française Hydrogène et Piles à Combustible. Il a permis d'engager plusieurs chantiers prioritaires comme la définition d'un cadre réglementaire adapté. En parallèle une feuille de route nationale a été développée par l'ADEME avec le soutien du cabinet de conseil en stratégie Hinicio. Plusieurs collectivités territoriales ont aussi signalé leur intérêt avec l'adoption de stratégies de développement territorial voire la réalisation de projets concrets. Citons par exemple la Région Rhône-Alpes, le Nord-Pas-de-Calais, les Pays de la Loire et l'association PHYRENEES en Midi-Pyrénées.
L'écosystème semble propice à l'éclosion de cette filière. Les acteurs de l'hydrogène espèrent en tout cas que l'AMI en cours pourra servir de catalyseur. L'avènement du véhicule électrique à batterie pourrait constituer un tremplin pour le véhicule à hydrogène car la pile à combustible permettrait de pallier aux contraintes principales des batteries en termes de temps de recharge et d'autonomie, tout en valorisant une plateforme de propulsion électrique commune. De là à parler dès à présent d'électro-mobilité de seconde génération, il n'y a qu'un pas…

Source Jean-Christophe Lanoix
consultant senior chez Hinicio.
responsable de module d'enseignement à l’Ecole Centrale Paris

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jeudi 6 octobre 2011

Deux champignons pour faire du carburant ?


Deux champignons thermophiles, souvent présents dans les composts auto- inflammables, pourraient bientôt trouver une nouvelle vocation.
En effet, la constitution génétique complète de Myceliophthora thermophila et de Thielavia terrestris vient d'être établie par une équipe de chercheurs internationale. Les résultats de leur recherche, publiés dans Nature Biotechnology, pourraient mener à la production accélérée mais plus écologique de combustibles, produits chimiques et matériaux industriels à base de biomasse.

"Les organismes qui survivent à haute température sont rares. À ce jour, moins de 40 espèces de champignons thermophiles ont ainsi été identifiées. Elles pourraient néanmoins se révéler très prometteuses dans la fabrication de nombreux produits chimiques et combustibles à base de biomasse", indique Adrian Tsang, auteur principal de l'étude, professeur de biologie et directeur du Centre de génomique structurelle et fonctionnelle de l'Université Concordia. "Nous avons percé le code génétique de deux de ces champignons. À notre connaissance, il s'agit des seuls organismes, hormis quelques bactéries, dont le génome a été séquencé de A à Z. "

Lors du séquençage de Myceliophthora thermophila et de Thielavia terrestris, les chercheurs ont découvert qu'entre 40 °C et 70 °C, ces champignons accéléraient la détérioration des matières fibreuses d'origine végétale. Or, cette plage de température est trop élevée pour de nombreuses enzymes types, composant important de certains procédés industriels de dégradation de la biomasse en vue de sa transformation en différents produits et substances chimiques. Ce n'est toutefois pas le cas des champignons susmentionnés.

"Notre prochain objectif est de déterminer comment ces organismes s'épanouissent à haute température et parviennent à détériorer aussi efficacement les matières végétales", explique le professeur Tsang.

Ces découvertes donneront un élan supplémentaire à l'amélioration des techniques de transformation des déchets végétaux -- tiges, branches, paille d'origine agricole et feuilles -- en produits chimiques et en combustibles renouvelables. Les enzymes sécrétées par ces champignons pourraient aussi être manipulées en vue de remplacer les substances chimiques polluantes utilisées dans la fabrication de produits à base de matière végétale -- ceux de l'industrie papetière notamment.

Pour réaliser de tels progrès scientifiques, il est essentiel de pouvoir compter sur une équipe de recherche multidisciplinaire formée de scientifiques issus du monde universitaire, du secteur public et de l'industrie. "Nous n'aurions jamais pu faire ces découvertes en vase clos. De fait, ce type de recherche a tout à gagner de l'apport intellectuel de chercheurs de différents horizons, affirme le professeur Tsang. C'est une avancée importante à l'heure où l'économie jusque-là tributaire des énergies fossiles est en passe d'utiliser les matériaux issus de la biomasse."