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jeudi 28 juin 2012

Climatiser sa maison sans climatiseur


Alors que les ventes de climatiseurs ont fortement progressé – effet canicule oblige -, il existe plusieurs solutions, pas forcément onéreuses, pour rafraîchir l’habitat. En revanche, c’est souvent dès la conception et la construction de votre habitation qu’il faut s’en préoccuper. La canicule de l’été 2003 n’aura pas été une catastrophe pour tout le monde. Pour les fabricants de climatiseurs, la chaleur de l’été 2003 et la psychose que de tels événements ne se répètent entre juillet et septembre 2004 a provoqué une hausse des ventes de 30 à 40% selon les professionnels du secteur. Pourtant, le climatiseur n’est pas le meilleur ami de l’environnement, ce n’est rien de l’écrire. Principal défaut en effet et non des moindres, c’est un gros producteur de gaz à effet de serre, lesquels contribuent justement au réchauffement du climat. Rafraîchir sans clim’ est pourtant possible comme le prouvent des réalisations de plus en plus nombreuses, inspirées de techniques traditionnelles ou faisant appel aux technologies les plus modernes. Parmi les différentes solutions, il existe une technique ancestrale et à coût moyen pour rafraîchir l’habitation : le ‘puits canadien’ ou ‘provençal’. Le principe est d’une étonnante simplicité puisqu’il consiste à faire passer, avant qu’il ne pénètre dans la maison, une partie de l’air neuf de renouvellement par des tuyaux enterrés dans le sol, à une profondeur de l’ordre de 1 à 2 mètres. En effet, la température du sol, au-delà de 1,5 mètre de profondeur, ne varie que de quelques degrés au cours de l’année. Elle est donc plus chaude ou plus fraîche que la température extérieure en fonction des saisons. Inconvénient : très facile à installer lors d’une construction de maison neuve, le système est bien moins adapté pour le bâti existant. Autre solution ancestrale, le courant d’air. La ‘climatisation’ d’un collège entier, réalisé en 2004 dans les Vosges, fonctionne ainsi sur ce principe, des ventelles dans les façades permettant d’aérer plus ou moins le bâtiment. Autant dire qu’il n’est pas très difficile d’appliquer ce principe pour une maison individuelle. Encore faut-il y penser là encore dès la conception. Technique plus moderne qui utilise également l’énergie gratuite trouvée dans la terre, la géothermie. Grâce à une pompe à chaleur (PAC) et des collecteurs enterrés ou des sondes, il est possible de ‘pomper’ l’énergie gratuite naturellement présente dans l’eau, l’air ou la terre pour l’utiliser ensuite comme source d’énergie pour chauffer ou rafraîchir un logement. Il suffit ensuite d’adapter la PAC aux systèmes de chauffage par rayonnement intégrés au bâti (sol ou plafond) qui utilisent l’eau ou l’air en circuit fermé pour assurer à la fois la fonction chauffage et la fonction rafraîchissement. La régulation de la température est assurée par un mécanisme qui mesure en permanence la température extérieure et la température intérieure du fluide caloporteur circulant dans le plafond ou dans le plancher (lire à ce sujet notre article ‘La géothermie : un système écologique qui chauffe l’hiver et rafraîchit l’été’).
La pompe à chaleur n’est pas la seule solution. Parmi les méthodes modernes, l’isolation renforcée des toitures et des combles contribue à rafraîchir la maison. Pour les murs, l’isolation extérieure est conseillée même s’il s’agit d’une pratique particulièrement onéreuse. Mais on peut à moindre frais ‘végétaliser’ ces murs avec vignes vierges, lierres et autres plantes grimpantes ainsi que les abords. La verdure peut faire baisser la température des parois jusqu’à 7 degrés en plein soleil. Quant aux fenêtres, le double vitrage est de rigueur. Enfin, il existe quelques équipements utiles, comme les stores extérieurs, volets ou persiennes ou à défaut des films solaires réfléchissants collés sur le vitrage. Si le climatiseur est vraiment nécessaire, il existe une catégorie d’appareils en cours de développement et respectueux de l’environnement : le climatiseur solaire. Pour rafraîchir, celui-ci utilise de l’eau salée et a une consommation d’électricité 20 fois moindre, selon l’agence régionale de l’environnement Haute-Normandie (AREHN). Revers de la médaille, celui-ci est encore particulièrement onéreux et mérite encore d’être développé. Si, malgré toutes ces précautions, la chaleur dans le logement reste étouffante, le recours au ‘système D’ s’impose : un linge mouillé ou une assiette remplie d’eau posée à côté d’un ventilateur serait particulièrement efficace. A méditer… Sauf que le ventilateur consomme de l’électricité. A bientôt ecofute.net

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